Vernissage | Brigitte Tartière : les champs de papiers
- Le samedi 12 octobre 2024
Catégories : Exposition
Vernissage | Brigitte Tartière : les champs de papiers
Vernissage | Brigitte Tartière : les champs de papiers
Vernissage | Brigitte Tartière : les champs de papiers
Samedi 12 octobre
- Ouverture de 14h30 à 18h.
- Accès exceptionnellement gratuit
- Visite commentée de l’exposition par Brigitte Tartière, à 17h
- Vernissage ouvert au public, à 18h
Les Dominicaines, Espace Culturel & Artothèque vous invite au vernissage de l’exposition Les champs de papiers de l’artiste Brigitte Tartière.
Les moucharabiehs, les zelliges, les plâtres ciselés, tout cet artisanat marocain non figuratif a une grande influence sur le travail artistique de Brigitte Tartière qui a passé son enfance hors de France. Premier prix de piquage à l’âge de 4 ans, elle ne cesse dès lors, d’explorer cette technique pour la réalisation de ses œuvres. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art à Paris, elle participe à de nombreuses expositions en France mais aussi en Corée, au Japon et aux États-Unis. En 1982, avec des amis artistes, elle fonde le groupe La Seine qui présente chaque année une exposition autour de la gravure. Ce collectif a soufflé ses quarante bougies, chose rare dans le milieu artistique.
« Sous les pics répétés, la surface du papier vibre, résonne, bat au rythme du cœur ». Brigitte Tartière
Pour Brigitte Tartière, le papier est comme une entité vivante qui respire grâce aux piqûres qu’elle réalise. Piquer devient alors un geste aussi naturel que celui de respirer. Chaque piqûre est différente car dit-elle, « on ne respire jamais deux fois pareil ». Elle se compare d’ailleurs à un paysan qui, tous les jours, va dans son champ pour y creuser des sillons et y semer des graines de lumière. Cependant, il n’y a point d’idée de labeur dans cette tâche quotidienne ; il s’agit plutôt d’un besoin vital. Murmures d’eau, Grains de soleil, Piqûres d’étoiles, des titres simples, poétiques, universels. Son travail est minutieux, précis, presque mathématique mais chaleureux et profondément humain.
« Je pique, coupe, griffe, brûle mes feuilles pour les aérer, leur donner souffle. Pour respirer. La lumière du jour les traverse telle une encre lumineuse ». Brigitte Tartière
Papier d’Arches, velin ou aquarelle, washi et hanji, les différents supports qu’elle utilise ne s’expriment pas de la même façon selon les techniques employées. « Komorebi » est un mot japonais qui désigne la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres. C’est cette même idée, cette légèreté et cette émotion que l’on retrouve dans l’art de Brigitte Tartière. Partagée en trois espaces, l’exposition Les champs de papiers nous invite à découvrir son cheminement artistique et sa pratique si particulière, à observer l’infiniment petit devenir plus grand, à contempler le papier prendre vie à travers ses gravures, et ses grands piquages colorés. Ce voyage onirique se termine au premier étage avec ses « papiers brûlés » et son livre Lumière, premier ouvrage filigrané, déposé à la BnF, dans la Réserve des livres rares et précieux.
Visuels Brigitte Tartière – ADAGP© – Paris, Textes de Gwendoline Liarté, commissaire de l’exposition et chargée de médiation.